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Plume parisienne
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  • Chroniques d'une parisienne qui aime lire, un peu, beaucoup, partager, écrire aussi sur la vie, si possible dans ce qu'elle a de beau, de joyeux, de drôle, d'étonnant, de magique et parfois de douloureux aussi.
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17 août 2015

Lire en contexte : Une enfance sicilienne d'Edmonde Charles-Roux

Enfance_sicilienne

Profitons de ce mois d'août et des vacances pour inaugurer une nouvelle rubrique" Lire...". En contexte parce que lorsque je voyage j'aime emporter un livre qui m'en dira plus sur le pays dans lequel je voyage. Je me souviens du surprenant Voyage autour de mon crâne du Hongrois Frigyes Karinthy lu lors de mon voyage à Budapest l'été 2003. Ou bien de cet auteur irlandais dont hélas je ne me souviens plus le nom dévoré dans les auberges de jeunesse plus étonnantes les unes que les autres sur le ring of Kerry et la péninsule de Dingle en août 2001. Parfois, je me souviens aussi de lectures hors contexte, comme Le Seigneur des anneaux de J R.R. Tolkien abandonné sur la côte Amalfitaine en raison d'une traduction par trop épouvantable.

Une enfance sicilienne n'est pas à proprement parlé d'Edmonde Charles-Roux. Il s'agit d'une traduction-adaptation des souvenirs d'enfance de Fulco di Verdura, enfant d'une riche famille princière de Palerme. A travers ses souvenirs d'enfant, c'est tout un pan de l'histoire, mais aussi de la culture, des traditions et de la société (la haute en ce qui le concerne) sicilienne des années 1900 à 1914. Et bien avant cela, pour expliquer l'histoire riche et mouvementée de cette île.  Fulco di Verdura a écrit ses souvenirs à l'âge de 77 ans, il peut donc y avoir quelques imprécisions car comme il le dit si bien "C'est cela vieillir : une incapacité de recréer l'éclairage particulier de l'enfance."

J'y ai retrouvé beaucoup de choses connues - comme quoi, un siècle après, certaines traditions restent encore vivaces. La traduction-adaptation d'Edmonde Charles-Roux est parfaite, cela se lit avec plaisir et émotion.

Quelques extraits comme d'habitude.

"Notons que mon père ne manifesta jamais le moindre intérêt pour mes études. [...] Ce n'était pas dans l'ordre de ses soucis : un fils appartenait d'abord à sa mère."

"Il n'était pas facile de lui clouer le bec. Elle était de ces femmes dont on dit en Sicile qu'elles n'ont pas de poil sur la langue."

"La marquise de San Giorgio mourut comme elle avait vécu : comme personne."

"Il choquait par ce que la haute société admet le moins : le naturel."

"Elle était pleine de ce mutisme dont usent les Siciliens pour marquer leur désapprobation."

Rédigé d'abord en anglais par Fulco di Verdura sous le titre The Happy Summer Days : A Sicilian Childhood, puis traduit et revu par lui en italien sous le titre Estati felici.

 

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