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Plume parisienne
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  • Chroniques d'une parisienne qui aime lire, un peu, beaucoup, partager, écrire aussi sur la vie, si possible dans ce qu'elle a de beau, de joyeux, de drôle, d'étonnant, de magique et parfois de douloureux aussi.
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17 octobre 2015

Lire classique : Adolphe de Benjamin Constant

adolphe_benjamin_constant

Suite et fin (provisoire) de ma période classique avec Adolphe de Benjamin Constant. 

Pourquoi ce livre ? Je voulais m'acheter un livre de poche, facile à emporter, dans la collection Folio. Parce que suivant avec intérêt le compte Instagram @Folio_livres. Et pourquoi Adolphe ? J'avais entendu un invité de l'émission "La Grande librairie" sur France 5 en parler comme d'un livre à lire et il me semble que Fabrice Luchini à une autre occasion en avait parlé comme d'un chef d'oeuvre. Je suis tombée sur lui dans la librairie et je l'ai pris. Pas plus compliqué. 

C'est un roman de moeurs et d'analyse très court. Adolphe, jeune homme qui vient à peine de terminer l'université, en est le narrateur. Cela se présente comme une longue confession, sur la fatalité de l'amour, comment il séduit Ellénore, par orgueil plus que par amour. Ce qui est passionnant c'est sa faculté à prendre du recul, à s'auto critiquer et à chercher des solutions ou des justifications à ses actions.

La langue est magnifique ; j'ai même appris un mot : irréfragable !

Quelques citations pour l'atmosphère :

"Je ne savais pas alors ce qu'était que la timidité, cette souffrance intérieure qui nous poursuit jusque dans l'âge plus avancé, qui refoule sur notre coeur les impressions les plus profondes, qui glace nos paroles..." (p 38)

"Je n'avais de haine contre personne, mais peu de gens m'inspiraient de l'intérêt [...]" (p 41)

"Cet amour-propre était en tiers entre Ellénore et moi." (p 50)

"Je vous l'avoue, en vous voyant jadis si prudente, je ne m'attendais pas à vous trouver si frivole." (p 59)

"Ellénore était sans doute un vif plaisir dans mon existence, mais elle n'était plus un but : elle était devenue un lien." (p )

"Nos coeurs défiants et blessés ne se rencontraient plus." (p 91)

Et pour finir deux vidéos sur le sujet : Gainsbourg qui se souvient de ses premières lectures (aller environ 2 mn avant la fin pour voir le passage sur Benjamin Constant) et l'autre qui est une conférence de Belinda Cannone, romancière maître de conférence à l'Université de Caen.

Serge Gainsbourg se souvient de ses premières lectures

Interviewé par Michel POLAC, Serge GAINSBOURG, chez lui, évoque ses goûts littéraires en citant quelques livres qui l'ont marqué. Il se rappelle ses premiers souvenirs de lecture, "Les contes" de GRIMM, PERRAULT et ANDERSEN, "L'île au trésor" de STEVENSON, puis, à l'adolescence, il découvre la poésie libertine de CATULLE, la philosophie de SCHOPENHAUER, et, quelques années plus tard, les livres de la collection Série Noire, "La reine des pommes" de Chester HIMES, les livres de Peter CHENEY.

http://www.ina.fr

 

 

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Commentaires
B
Oui très intéressant article !
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