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Plume parisienne
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  • Chroniques d'une parisienne qui aime lire, un peu, beaucoup, partager, écrire aussi sur la vie, si possible dans ce qu'elle a de beau, de joyeux, de drôle, d'étonnant, de magique et parfois de douloureux aussi.
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6 décembre 2015

Lettre ouverte mais bienveillante à mon futur employeur

Moi aussi je veux faire ma lettre, après tout c'est la période. Celle de la lettre au Père Noël des enfants, de la wishlist pour les plus grands devenus soudain bilingues... ma lettre à moi est juste un peu spéciale. Elle ne s'adresse à personne en particulier. Ou plutôt si. Mais à quelqu'un que je ne connais probablement pas encore. Mon futur employeur.

Cher futur employeur,

J'aurais pu vous tutoyer, cela fait start-up, cela fait jeune, cela fait dynamique. Permettez-moi de garder les convenances et la distance nécessaire d'une lettre envoyée à un inconnu. Le tutoiement viendra après... ou pas. Quand nous nous croiserons dans les couloirs, quand vous m'aurez présentée à votre équipe.

Vous ne me connaissez pas encore. Ce n'est pas tout à fait de votre faute. Malgré tous les moyens disponibles aujourd'hui pour être mis en relation, il n'y a, paradoxalement, jamais eu aussi peu de liens entre les gens. Et puis, je suis dans un domaine où il y a de fortes chances que celui qui démarrera le recrutement ne soit pas celui à qui je fournirai ma valeur ajoutée. C'est étrange, mais c'est ainsi.
Je suis Chef de projet MOA. Chef de projet, c'est un peu comme consultant. Cela veut tout dire et rien dire. MOA pour maîtrise d'ouvrage, cela se précise, mais pas tant que cela. Pourtant, moi, je sais ce que je sais faire, ce que je sais bien faire et ce qui me passionne.

J'aime être ce lien, l'interface entre des équipes métiers dites fonctionnelles (Commercial, Marketing, Services ou Support, entre autres) et les équipes techniques, celles qui font le produit. Définir, analyser, exprimer le besoin et travailler étroitement avec les développeurs pour affiner, prioriser et valider les itérations. Un peu comme Monsieur Jourdain faisant de la prose sans le savoir, j'ai travaillé en mode agile.

Etre chef de projet, c'est piloter. A bord d'un projet, il faut s'assurer d'avoir les ressources nécessaires pour le faire avancer, d'avoir un but précis, d'être conscient des risques, d'optimiser sa trajectoire, de savoir éventuellement quoi jeter par dessus bord pour aller jusqu'à destination, de savoir s'entourer d'un équipage d'experts et qu'une fois l'objectif atteint les destinataires aient toutes les clefs en main pour utiliser le produit livré.

Pendant plus de 14 ans chez un éditeur de logiciels et de solutions e-learning pour l'apprentissage des langues étrangères, j'ai participé à l'évolution technologique passionnante des supports de formation : CD-Rom, DVD-Rom, applications mobiles, e-learning, blended learning, serious games, classes virtuelles. Je reste en veille sur ce sujet. J'ai suivi cette année des MOOCs (Massive Open Online Courses), format qui me semble très pertinent, bien qu'encore perfectible. Je me renseigne sur les SPOC, les COOCs et j'ai découvert avec un mélange d'inquiétude et de gourmandise les réseaux sociaux. La plume parisienne (ou piuma parigina) s'y exprime avec joie, curiosité et bienveillance au travers également de ce blog.
Car, vous l'aurez compris, j'aime aussi écrire. Passion à l'origine de mon diplôme de Rédacteur technique. Un métier fort à la mode à la fin du siècle dernier et qui, suppression des manuels utilisateurs oblige, a quasiment disparu. Comme souvent dans ma vie, j'ai su alors m'adapter, me former par moi-même, oser et accepter de me lancer dans de nouvelles aventures, parfois de manière impromptue et imposée. Optimiste de nature, je considère ces changements comme autant d'occasions d'apprendre, de rencontrer de nouvelles personnes, m'intéresser à de nouveaux domaines.

J'espère, cher futur employeur, que vous saurez être aussi curieux que je le suis, que vous oserez voir derrière ce parcours plutôt cohérent toute la richesse d'un savoir être, toutes les qualités nécessaires à un chef de projet. Certes, je ne connais peut-être pas votre domaine d'activité. Rassurez-vous, c'est presque mieux ainsi. J'aurais toute la candeur et l'innocence pour poser les bonnes questions, pour m'interroger, écouter et analyser. 

J'ai hâte de vous rencontrer, encore plus de travailler et de mettre mon énergie, ma créativité et ma motivation au service de vos projets.

Très belles fêtes de fin d'année

Cordialement,

Plume parisienne

 

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