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Plume parisienne
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  • Chroniques d'une parisienne qui aime lire, un peu, beaucoup, partager, écrire aussi sur la vie, si possible dans ce qu'elle a de beau, de joyeux, de drôle, d'étonnant, de magique et parfois de douloureux aussi.
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30 juin 2017

Lectures de juin

Livres_juin_r

Alors que je faisais le bilan de mes lectures de juin, assez fière déjà d'avoir lu 6 livres alors que les semaines précédente avaient été beaucoup moins riches, je me suis rendue compte que je n'avais pas lu un auteur français. Par pur hasard... et peut-être pas tant que cela. La littérature contemporaine française ne me convainc pas beaucoup. Je n'y trouve que rarement ce que je cherche et suis parfois surprise de la noirceur, voire de la laideur, de certaines histoires. Le mot est fort, provocateur, mais j'attends d'un livre qu'il me permette une rencontre avec un lieu, des odeurs, une histoire, un mystère ou un personnage. Pas qu'il me plonge dans une violence gratuite ou malsaine. Tous les auteurs français contemporains ne rentrent pas dans ce registre, mais j'y vois malgré tout une certaine tendance. 

Me voilà donc partie pour un tour du monde d'auteurs étrangers. 

SUÈDE - Les chaussures italiennes - Henning Mankell 

Contrairement à ce que pourrait laisser entendre le titre, cela ne se passe pas en Italie, mais en Suède, sur une petite île au coeur de l'hiver. Frederik, un ancien médecin retiré du monde pour une raison qu'on découvrira au fur et à mesure, découvre un jour sur la banquise en face de chez lui, Harriet, son ancien et premier amour. Seule, avec son déambulateur, elle vient bouleverser le quotidien et la vie de ce solitaire... dans une proportion dont il n'a pas idée. 

Cela faisait des mois que je souhaitais le lire, et j'ai été convaincue par le petit mot de Géraldine Dormoy sur son blog Café mode. Et pour une fois, quand il s'agit d'une lecture attendue, je n'ai pas été déçue. Un excellent livre sur la solitude, ses limites, le besoin des autres proches ou pas, excentriques ou conventionnels. On y trouvera enfin un magnifique hymne à la puissance de la nature. 

Traduit par Anna Gibson ; Points

ESPAGNE - Les lumières de Septembre - Carlos Ruiz Zafòn

Un livre pris par hasard à la bibliothèque, parce que tombée sur cet auteur dont j'avais beaucoup aimé deux autres ouvrages. En me renseignant sur ce celui-ci, j'ai découvert qu'il fait partie de la littérature jeunesse et constitue le 3ème et dernier tome du cycle de la brume.
Simone Sauvelle, jeunve veuve et mère de deux enfants, Irène et Dorian, doit, pour survivre, accepter un travail dans un manoir normand. Le propriétaire Lazarus Jann est un être mystérieux, qui cacherait une femme très malade. Mais d'autres secrets aussi que les enfants finiront pas découvrir au péril de leur vie. 

Un vrai roman d'aventure, à moitié entre le roman initiatique et la science-fiction. Ce n'est pas ce que j'ai préféré.

Traduit par François Maspero.

ETATS-UNIS - Home - Toni Morrison

Parce qu'il fallait que j'essaye de lire un livre de Toni Morrison. 

Frank est un américain, noir, qui vit en Géorgie dans une famille pauvre, au nom de famille pourtant plein d'espoir (Money). C'est là qu'il grandit entre ses parents qui se tuent à la tâche, ses copains, sa grand-mère tyrannique et sa petite soeur qu'il protège autant que possible. Enrolé dans l'armée, il revient détruit de Corée et doit faire face au racisme des années 50, aux douleurs marquées dans sa chair et dans son esprit, à tout ce qu'il porte sans pouvoir en dire un mot. Jusqu'à ce qu'il parte au secours de sa soeur, cobaye involontaire d'un médecin blanc... 

Au grand dam des Morrisonophiles, je n'ai pas accroché. Et pourtant, l'écriture est ciselée (c'est un roman court), c'est plutôt efficace. Mais je n'ai jamais réussi à rentrer dedans. Auriez-vous d'autres livres de Toni Morrison à me conseiller ? Est-ce que ce serait plus facile de le lire en anglais ? 

Traduit par Christine Laferrière

JAPON - Autoportrait de l'auteur en coureur de fond - Haruki Murakami

Après avoir lu Courir sur Emile Zatopek de Jean Echenoz, je me suis plongé dans ce journal avec délices. Il s'agit en effet de chroniques rédigées par l'auteur entre 2005 et 2006 sur sa vie de coureur de fond, du parallèle qu'il fait entre la course et l'écriture. Sur le rythme, l'énergie, la volonté ou le travail nécessaire à ces deux activités. Entre Hawaï, Boston et le Japon, il nous raconte comment il est venu à la course, quelle est sa méthode d'entraînement et parfois il s'amuse à nous perdre et on ne sait plus très bien s'il parle de la course ou de l'écriture.

"Ecrire franchement sur le fait de courir, c'est, je crois, également écrire franchement (à un certain degré) sur moi-même en tant qu'homme."

Traduit par Hélène Morita.

ROYAUME-UNI - The White cottage Mistery - Margery Allingham

L'auteur est l'une des figure de proue du roman policie des années 30 et 40 au même titre qu'Agatha Christie. 

Un coup de feu est entendu au White Cottage. Eric Crowther, le voisin des propriétaires, vient d'être abattu dans la salle à manger. Personne n'a rien vu, ni le propriétaire en fauteuil roulant, ni sa femme bien mystérieuse, encore moins la bonne, l'enfant ou la soeur. Et pourtant, ils ont tous une excellente raison de voir cet abject personnage mort. Il n'en fallait pas moins pour que Jerry Challoner qui a entendu le coup de feu alors qu'il passait en voiture, appelle son père le fameux W.T Challoner de Scotland Yard. Cette enquête nous emmène de l'Angleterre à Menton en passant par Paris sur les pas de maîtres chanteurs, de petites frappes et d'anciens escrocs.

Excellente lecture, si on aime le genre policier. Je trouve cela beaucoup moins veillot qu'Agatha Christie et c'est parfait pour qui veut entretenir son anglais (bon après le seul nouveau mot que j'ai retenu est blackmail qui signifie "chantage"... pas sûr et peu souhaitable que cela me serve un jour :-) !).

ITALIE - La Ragazza - Carlo Cassola

Petite pépite trouvée pour 0,20 euros chez Boulinier il y 2 semaines. La ragazza di Bube (titre en italien) a remporté le prix Strega (prix littéraire italien équivalent du Goncourt en France) en 1960.

Mara, jeune fille (ragazza) de 15 ans, vit dans un petit village de Toscane au sortir de la guerre. Son père, communiste et peu enclin au travail, sa mère qui ne l'aime guère, son frère, Sante, partisan, dont ils apprennent la mort et le petit dernier, Vinicio. Face à cette vie faite de privations et de frustrations, Mara se prend à rêver. Et quand Bube, un ami de son frère mort, débarque chez eux pour leur remettre les effets de son frère, elle tente de le séduire. Lui l'anti-fascite au révolver léger, lui qui va se mettre dans une situation compliquée et pour qui Mara abandonnera sa jeunesse et ses rêves. 

Un très beau roman sur le choix, les amours naissantes mais éternelles, la fidélité et le courage. L'écriture est subtile, précise, sans détail superflu, donnant toute liberté au lecteur pour se fondre dans ce paysage poussiéreux de la campagne italienne des années 40. 

Traduit par Philippe Jaccottet.

Très belles lectures à tous. Et vous que me conseillez-vous pour cet été ?

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Commentaires
P
Tu as bien raison, Squirelito. La Ragazza a été une excellente surprise, franchement je te le recommande. Belles lectures en tous cas !
S
La lecture. Formidable passion pour faire le tour du monde et humer de nouveaux horizons. "La ragazza" est très tentant...
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