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Plume parisienne
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  • Chroniques d'une parisienne qui aime lire, un peu, beaucoup, partager, écrire aussi sur la vie, si possible dans ce qu'elle a de beau, de joyeux, de drôle, d'étonnant, de magique et parfois de douloureux aussi.
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12 mai 2017

Epépé - Ferenc Karinthy

epepe_r

Rien ne sert de prévoir, quand SFR vous lâche ! En panne de box depuis une semaine, je ne peux vous écrire ce soir que grâce à une clef de prêt (limitée en giga). 
Mes grands discours, mes longs billets attendront que tout cela soit réparé. Mais que voulez-vous, ma p'tite dame, c'est un problème sur l'avenue, nous on peut rien faire. Un délai de résolution ? Ben, max une semaine. Vous n'avez qu'à rallumer votre box lundi et vous verrez bien si cela fonctione. Et rien de plus. Pas un mail, pas un sms... le vide intersidéral de la relation client.
Mais je m'égare et parlons donc un peu de littérature, de ce livre conseillé par cette libraire de Compiègne dont je vous avais parlé ici, et acheté sur le salon du livre en mars (je sais le salon a changé de nom, mais je n'arrive pas à l'appeler par un autre nom... je m'égare encore... Vous êtes toujours là ?).

C'est une petite pépite, un récit du royaume de l'absurdie, écrite dans les années 1970 par Ferenc Karinthy, le fils du grand Frigyes Karinthy.

Budaï, un éminent linguiste hongrois, se rend en congrès à Helsinki. Il s'endort lors du vol et à son réveil, il débarque au milieu d'une foule qu'il ne comprend pas, dans une ville qui ne ressemble à aucune autre et dont il ne connaît pas la langue.

"En y repensant, ce qui a dû se passer, c'est que dans la cohue de la correspondance, Budaï s'est trompé de sortie, il est probablement monté dans un avion pour une autre destination et les employés de l'aéroport n'ont pas remarqué l'erreur."

Lui qui pourtant en maîtrise une bonne dizaine, est incapable même d'identifier ne serait-ce que l'origine ou le type. "Epépé" est ce qu'il entend régulièrement. Arrivé à l'hôtel, on lui prend son passeport. Et voilà Budaï qui parcourt chaque jour la ville en tous sens avec deux objectifs : récupérer son passeport et rentrer chez lui. Quitte à se faire arrêter par la police en espérant qu'on lui trouvera un interprète ou à se lancer à corps perdu dans la fête

"Eméché, il se sent appartenir à cette foule, ou plutôt il aimerait le ressentir, appartenir enfin à quelque chose, à n'importe quoi."

J'ai adoré... excepté peut-être la fin que je trouve un peu... facile. Ou alors ai-je manqué la métaphore qui la rend brillante ? En tous cas, malgré ce bémol, je le recommande chaudement. Voilà de la littérature différente de tout ce qu'on peut lire habituellement et qui fait réfléchir sur l'homme et son besoin de communiquer.

"Un moment une idée saugrenue a même surgi dans son esprit surchauffé : autant de personnes, autant de langages ?"

Epépé
Ferenc Karinty
Traduit du hongrois par Judith et Pierre Karinthy – Présenté par Emmanuel Carrère
Editions Zulma, 288 pages

*et maintenant mon clavier qui débloque : les touches L K P F H ne fonctionnent plus, je suis obligée de terminer avec le clavier visuel...une tannée. Du coup, je repense à cet excellent film Le magnifique dans lequel Belmondo joue un auteur minable, Merlin, qui écrit et vit les aventures de Bob Saint-Clar. A un moment, la touche R de sa machine à écrire ne fonctionne plus et il s'écrire "On va monté dans l'hélicopté". A voir. 

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